« Les gens surestiment toujours les changements qui se produiront à court terme et sous-estiment les changements qui se produiront à long terme » (Bill Gates)
Les marchés financiers ont connu un premier trimestre remarquable façonné avant tout par deux grandes tendances.
Une croissance économique forte
La première grande tendance a été la croissance économique étonnamment forte au cours du premier trimestre. C’est aux États-Unis qu’elle a été la plus marquée, suivie par l’Europe et la Chine, qui sortent toutes deux d’un marasme économique. Cette vigueur économique n’a pas été sans impact sur les marchés financiers.
Au début de l’année, on s’attendait à ce que les banques centrales (FED et BCE) appliquent rapidement de fortes baisses de taux d’intérêt. Tout le monde se réjouissait donc à l’idée que la FED baisserait ses taux d’intérêt de 5,5 % à 4,0 % en 2024 et que la BCE ferait de même en ramenant ses taux d’intérêt de 4,0 % à 2,5 %. Or, dans une précédente communication, nous avions déjà fait remarquer que ces six baisses de taux de 0,25 % nous paraissaient plutôt optimistes.
De fait, la croissance économique reste forte et l’inflation n’est pas encore tout à fait maîtrisée. Entretemps, les prévisions de baisse des taux d’intérêt ont donc été fortement revues à la baisse. Les deux banques centrales ne prévoient ainsi plus que trois réductions de 0,25 % de leurs taux d’intérêt en 2024, de 5,5 % à 4,75 % pour la FED et de 4,0 % à 3,25 % pour la BCE. Cette nouvelle donne n’a pas été sans impact sur les taux d’intérêt des marchés obligataires.
Comme vous le savez, les deux références les plus importantes du marché obligataire sont le taux d’intérêt à 10 ans du gouvernement américain pour la zone dollar et le taux d’intérêt à 10 ans du gouvernement allemand pour la zone euro. Les deux taux ont augmenté d’environ 50 points de base (+0,5 %), atteignant 4,4 % pour le taux du gouvernement américain et 2,4 % pour le taux du gouvernement allemand. Normalement, des hausses de taux d’intérêt de cette ampleur exercent une pression sur les marchés boursiers. Toutefois, cela n’a pas été le cas au cours du premier trimestre, ce qui nous amène à la deuxième grande tendance de ce premier trimestre.
Intelligence artificielle
La deuxième grande tendance, qui a débuté l’année dernière, est liée à l’intelligence artificielle (IA). L’IA semble désormais faire office de « baguette magique » qui nous permettrait d’atteindre la terre promise sans embûches. En effet, poussés par les attentes de baisse des taux d’intérêt de la FED et de la BCE, mais plus encore par les promesses de l’IA, les marchés boursiers sont euphoriques depuis novembre 2023.
Cela fait maintenant près d’un an que le monde a découvert « Chat GPT ». Depuis lors, les actions de NVIDIA ont augmenté de 225 %. Dans le sillage de ce fabricant de puces électroniques, tout le secteur des semi-conducteurs s’est envolé. Cet enthousiasme a également entraîné les plus grandes entreprises des indices boursiers : Meta (+130 %), Amazon (+74 %), Microsoft (+46 %) et Alphabet (+45 %) ont vu leur valeur boursière s’envoler. Parmi les fameux « Magnificent Seven », seuls Apple (+4 %) et Tesla (-15 %) sont à la traîne.
On peut donc parler de liesse sur les marchés boursiers, mais surtout pour ceux qui ont investi dans ces quelques titres. Dès lors, la tentation est grande de qualifier ce phénomène de « hype ». Cependant, ce serait une erreur d’interprétation, car les bénéfices de ces entreprises technologiques ont effectivement grimpé en flèche.
Une philosophie d’investissement cohérente
Pour notre part, nous nous en tenons à la méthode de travail cohérente que nous appliquons avec succès depuis plus de 30 ans. Nous mettons l’accent sur l’analyse approfondie des entreprises dans lesquelles nous investissons. Nous privilégions ainsi les bilans solides, synonymes de capacité de résilience lorsque le vent tourne sur les marchés, et veillons à l’évaluation correcte des sociétés dans lesquelles nous sommes investis. Notre portefeuille d’investissement joue donc aujourd’hui la carte de la prudence.
« Les gens surestiment les changements qui se produiront à court terme… » Chez CapitalatWork, cela signifie que nous estimons que les promesses de l’IA se reflètent clairement dans la forte hausse des prix des actions de certaines des plus grandes entreprises du monde.
« …et sous-estiment les changements qui se produiront à long terme. » Chez CapitalatWork, cela signifie que nous avons la conviction que les gains de productivité réalisés par les entreprises grâce à la mise en oeuvre de l’IA seront substantiels au cours des 10 prochaines années.
Time at Work
En d’autres termes, laissez le temps faire son oeuvre et restez investi à long terme dans un portefeuille bien diversifié.
