Pierre-Henry Oger : « L’application disciplinée de notre stratégie d’investissement a porté ses fruits ».
CapitalatWork récompensée
- Group Award : meilleur investisseur obligataire parmi les petites sociétés d’investissement
- Fund Award : CapitalatWork Foyer Umbrella ESG Bonds
- Fund Award : CapitalatWork Foyer Umbrella Defensive
- Fund Award : CapitalatWork Foyer Umbrella Balanced
Quels sont les choix qui ont contribué à la performance de vos fonds ?
Pierre-Henry Oger, responsable de la gestion de portefeuille au Luxembourg, déclare : « Peu après le début de la pandémie, nous avons fortement misé sur les obligations indexées sur l’inflation et les obligations à court terme. Selon nous, les mesures massives de relance monétaire et fiscale mises en œuvre pendant la pandémie de COVID-19 devaient conduire à terme à une forte hausse de l’inflation, accompagnée d’une augmentation des taux d’intérêt. Dans un premier temps, cette décision n’a pas donné les résultats escomptés, mais notre patience a été récompensée. Lorsque l’inflation et les taux d’intérêt ont grimpé en flèche, notre positionnement s’est avéré valoir son pesant d’or. Nous avons également été satisfaits de constater que les obligations d’entreprises que nous avions vendues auparavant ont finalement fortement perdu de leur valeur ».
« Ce qui s’est également avéré positif, c’est que nous nous sommes fortement concentrés sur les entreprises qui génèrent un flux de trésorerie disponible élevé et dont les valorisations sont faibles. Par conséquent, nous n’avons pas investi dans toutes ces entreprises à la mode qui ne génèrent pas de flux de trésorerie disponible et dont le cours des actions a grimpé en flèche pendant la pandémie. Pensez à de nombreuses entreprises technologiques ou à des sociétés plébiscitées par des investisseurs durables. Avec la hausse des taux d’intérêt, ce sont surtout ces titres qui ont chuté. Les entreprises qui généraient beaucoup de flux de trésorerie disponibles et qui étaient sous-évaluées pendant les périodes d’engouement se sont en fait bien comportées. Cette application disciplinée de notre stratégie d’investissement a donc fini par porter ses fruits. »
« Les performances de nos fonds ont également été influencées favorablement par le travail de nos analystes. En effet, dès qu’une crise comme la pandémie de COVID-19 ou l’invasion russe de l’Ukraine se présente, ceux-ci sont capables de déterminer très rapidement quels seront les effets de ces événements sur les différentes entreprises, de sorte que nous sommes capables d’effectuer immédiatement les ajustements nécessaires en matière d’investissements. »
Vanessa Kellens : « En tant que petite société d’investissement, il est essentiel que nous puissions suivre notre propre voie ».
L’un des fonds de CapitalatWork qui a remporté un Lipper Refinitiv Fund Award est le fonds CapitalatWork ESG Bonds. De fait, l’ESG semble avoir le vent en poupe.
Vanessa Kellens, gestionnaire du fonds ESG Bonds : « Pour ce fonds d’obligations durables, l’ESG est très important. En effet, ce sigle ne figurerait pas dans le nom du fonds s’il en était autrement. Toutefois, chez CapitalatWork, nous avons généralement un regard critique à l’égard des stratégies d’investissement durable, ce qui explique que nous ne sommes pas à la pointe dans ce domaine. Par exemple, nous ne sommes pas partisans de l’exclusion des entreprises les moins bien notées sur la base des rapports de durabilité. Après tout, ce sont précisément ces entreprises qui possèdent un potentiel d’amélioration, sans compter que les scores des différentes agences de notation de la durabilité varient considérablement ».
« Il reste encore beaucoup à faire pour amener à maturité notre fonds ESG, qui n’en est qu’à ses débuts. La chose la plus importante serait que les entreprises elles-mêmes rendent mieux compte de leurs activités. C’est un travail considérable, notamment parce qu’il n’existe pas encore de taxonomie développée. La composante sociale, par exemple, est encore en phase de consultation ici en Europe. »
« En outre, il est important que nous puissions investir de manière active et à contre-courant. Si nous sommes contraints de n’acheter que les entreprises les mieux notées en matière de développement durable, le choix sera très limité et il sera encore plus difficile de trouver de la valeur. Prenons l’exemple du marché obligataire. L’année dernière, seulement 5 % des émissions étaient des obligations durables. Je pense également que le choix de la durabilité peut aussi être une approche risquée car il s’agit davantage d’exclusion que d’inclusion. »
« Pour nous, en tant que petite société d’investissement, il est essentiel que nous puissions suivre notre propre voie. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons obtenir des rendements supérieurs et continuer à exister. Cela ne veut pas dire que la demande d’investissements durables n’est qu’un phénomène passager : il s’agit d’une tendance à la fois importante et nécessaire. »
Erwin Deseyn : « Il est plus important de se préparer au maximum que de faire des prédictions ».
Comment CapitalatWork perçoit-elle actuellement le marché de l’investissement ? Quelles sont les opportunités ? Quels sont les risques les plus importants ?
Erwin Deseyn : « Tout est extrêmement incertain. Géopolitique, inflation, politique monétaire, politique fiscale, élections. Dans un tel brouillard, il est difficile de faire de bonnes prédictions et c’est pourquoi nous ne nous y aventurons pas. Plus que de faire des prédictions, il est important de se préparer au maximum. Cela implique de bien se diversifier et d’investir dans des entreprises possédant un flux de trésorerie disponible important, un bilan solide ainsi qu’une valorisation attrayante, mais aussi d’oser se positionner à contre-courant et d’acheter quand tout le monde vend. L’histoire montre que chaque année, il peut se produire un événement qui surprend les marchés et génère un impact important. »
« Pour l’instant, nous protégeons nos clients de l’inflation. Elle pourrait durer plus longtemps que le marché ne le pense actuellement. Pour notre part, nous nous attendons à ce que l’inflation se situe entre 3 et 4 % pendant longtemps. C’est pourquoi nous n’envisageons pas de vendre nos obligations indexées sur l’inflation pour le moment. »
Publié par IEXProfs