La durabilité est trop souvent utilisée comme un produit d’appel

07.06.2019

Un fonds de placement durable n’est crédible que si la durabilité est inscrite dans l’ADN du gestionnaire de patrimoine. “L’accent placé sur la durabilité offre une grande plus-value. Pourquoi se limiter à une petite portion de l’offre de fonds?”

À la demande de ses clients, le gestionnaire de patrimoine CapitalatWork Foyer Group a commercialisé un fonds durable. “Les fonds durables sont à la mode parmi les investisseurs”, remarque Maarten Rooijakkers, administrateur délégué de CapitalatWork. “L’accent sur la durabilité est certainement synonyme de plus-value. Hélas, l’instrument ‘durable’ est trop souvent un produit d’appel sans réel contenu. Une stratégie d’investissement durable n’est crédible que lorsque la durabilité est inscrite dans l’ADN du gestionnaire. Cela signifie que celui-ci doit prendre des décisions dans le seul intérêt de son client, ancrer solidement la corporate governance dans sa culture d’entreprise, et réduire lui-même son empreinte écologique.”

Certes, le fonds durable de CapitalatWork est relativement récent, mais les principes de durabilité sont très présents depuis plusieurs années déjà dans la gamme de fonds de l’entreprise. Toutes les positions de ces fonds sont soumises chaque année à un screening par Sustainalytics, bureau d’études indépendant spécialisé dans les analyses de durabilité. “Lorsque l’on veut composer un portefeuille d’investissement de qualité et maîtriser au maximum le risque, on en arrive forcément à appliquer des critères de durabilité”, assure Erwin Deseyn, Chief Investment Officer.

Des décisions émotionnelles

CapitalatWork limite son univers d’investissement aux actions cotées, aux obligations et aux liquidités. Les hedge funds, les produits structurés ou encore l’immobilier physique n’y ont pas leur place. “Grâce à ce focus clairement défini, nous pouvons analyser attentivement notre univers d’investissement”, pointe Erwin Deseyn. “Nous maîtrisons une très grande partie des risques en nous concentrant notamment sur le taux d’endettement, le leadership de marché et les cash-flows libres.”

Par ailleurs, le gestionnaire de patrimoine propose uniquement ses propres fonds. L’offre se compose de quatre fonds d’actions et cinq fonds obligataires. Ceux-ci constituent les éléments-clés d’un portefeuille d’investissement qui suit le profil de risque de chaque client. “Nous ne croyons pas à une gamme de fonds étendue qui ne créerait que la confusion parmi les clients”, prolonge Maarten Rooijakkers. “Nous avons nos propres convictions et celles-ci se reflètent dans nos fonds.”

C’est pourquoi le gestionnaire de patrimoine travaille pour presque tous ses clients selon la formule de gestion discrétionnaire. Autrement dit, le gestionnaire de patrimoine dispose d’un mandat pour acheter et vendre activement ses actifs. “Grâce à la gestion discrétionnaire, nous pouvons réagir très rapidement”, apprécie Erwin Deseyn. “Si nous décidons d’alléger ou de renforcer une position donnée, nous pouvons rapidement adapter les portefeuilles à cette nouvelle stratégie. Qui plus est, cela crée une distance saine entre le client et son portefeuille d’investissement, avec, à la clé, une protection efficace contre les décisions purement émotionnelles lorsque les marchés financiers traversent des turbulences.”

Éducation financière

La gestion d’un patrimoine financier est généralement la première mission que les clients confient à CapitalatWork. Une fois le rapport de confiance instauré, cependant, les aspects fiscaux et juridiques – c’est-à-dire la planification patrimoniale à proprement parler – viennent forcément sur le tapis. “Nous réfléchissons avec chaque client à la meilleure façon de transférer son patrimoine à la génération suivante”, confirme Maarten Rooijakkers. Le gestionnaire de patrimoine tente donc d’impliquer les enfants des clients. Ils peuvent suivre quatre sessions à la CapitalatWork Academy, qui les familiarisent avec les étapes de constitution d’un portefeuille, au bilan d’entreprise ainsi qu’aux dimensions fiscales et juridiques des donations, notamment.

Un gestionnaire de patrimoine qui ose dire non

“Notre mission n’est pas d’enrichir nos clients mais d’accorder un soin particulier à l’épargne pour laquelle ils ont travaillé dur”, résume Maarten Rooijakkers, administrateur délégué de CapitalatWork. Le gestionnaire de patrimoine n’hésite dès lors pas à contredire ses clients. “Nous ne sommes pas des béni-oui-oui. Nous osons dire non à nos clients si ce qu’ils demandent va à l’encontre de leurs propres intérêts. Il est facile, pour une banque privée, de proposer un maximum de produits et de tenter de les écouler à tout prix à ses clients. Ce n’est pas notre approche. Un bon entretien avec le client suffit généralement pour savoir ce qu’il veut vraiment et quelles sont ses préoccupations. C’est là que se situe notre plus value en tant que banquier privé.” Dans le choix des investissements également, les gestionnaires de patrimoine de CapitalatWork nagent parfois à contre-courant. Ainsi n’ont-ils pas participé, à la fin des années 1990, au phénomène de mode entourant les sociétés internet, ce qui s’est révélé un choix judicieux lorsque la bulle spéculative a éclaté. De même, quelques années plus tard, il n’ont pas davantage pris part à la ruée sur les actions bancaires. Et n’ont que peu souffert de la crise qui en a résulté.

Article publié dans le Wealth Magazine

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