C’en est fini de la complexité de la planification successorale

04.12.2020

En matière de planification successorale, la complexité fait désormais partie du passé. Les citoyens cherchent plus que jamais la simplicité et la transparence dans la gestion de leur patrimoine, explique le gestionnaire de patrimoine CapitalatWork Foyer Group.

Ces derniers mois, le nombre de citoyens ayant revu leur planification successorale a fortement augmenté. “Nous recevons régulièrement des questions de clients qui s’inquiètent de savoir ce qu’il adviendrait de leur patrimoine s’ils tombaient gravement malades suite à une contamination par le coronavirus. Dans ce cas, nous essayons de les rassurer, et si nécessaire nous leur proposons de passer en revue la structure juridique de leurs avoirs. Car celle-ci est au moins aussi importante que le rendement”, explique Vincent Lambrecht, directeur Estate Planning chez CapitalatWork Foyer Group.

Pour de nombreux clients, la crise sanitaire a été l’occasion de revoir leur planification successorale ou de signer une procuration de soins. Celle-ci vous permet de mandater une ou plusieurs personnes pour gérer votre patrimoine lorsque vous n’êtes plus en état de le faire. “Des documents standard circulent pour ce type de mandat. Nous conseillons cependant de faire établir une procuration sur mesure adaptée aux besoins spécifiques de la famille”, précise Lambrecht.

Simplicité et transparance

Les citoyens sont plus que jamais à la recherche de solutions simples et transparentes pour leur planification successorale. “On observe cette tendance depuis quelques années, mais elle s’est récemment accélérée. La nouvelle génération continue à renforcer le patrimoine familial, tout en imprimant ses propres accents”, ajoute Maarten Rooijakkers, Administrateur Délégué de CapitalatWork Foyer Group. “Auparavant, les patrimoines étaient souvent fragmentés et structurés de manière complexe, ce qui allait souvent de pair avec de nombreuses incertitudes sur le plan fiscal. Aujourd’hui, la priorité va à la simplicité, à la transparence et à une approche consolidée de la structuration du patrimoine.”

Au même moment, on constate que les citoyens s’intéressent de plus en plus tôt à leur planification patrimoniale. “Ils ont compris qu’il était parfaitement possible de planifier leur succession sans mettre en danger leurs propres projets d’avenir”, poursuit Lambrecht. Il cite l’exemple d’un entrepreneur de 55 ans ayant déjà pris certaines dispositions pour ses enfants tout en gardant les mains libres pour financer de futurs investissements ou démarrer de nouveaux projets. “Une bonne planification successorale exige du travail sur mesure. Elle rassure les clients quant au fait que toutes les précautions ont été prises au niveau juridique et fiscal, sans mettre en danger leurs projets d’avenir.”

Sociétés

La recherche de structures simples et claires pour la gestion de patrimoines diversifiés aboutit de plus en plus souvent à la création d’une société. Chez CapitalatWork, on remarque clairement cette tendance. Lambrecht: “L’impôt des personnes physiques est devenu un véritable patchwork où tous les actifs sont taxés différemment. Par ailleurs, les règles changent constamment et il devient parfois difficile d’avoir une vision à long terme pour la gestion du patrimoine familial.

L’avantage d’une société, c’est que la règlementation change moins souvent, que la structure est plus claire et qu’elle permet aux actionnaires de garder une vue d’ensemble complète de l’entreprise via le bilan et le compte de résultats.” Cette structure est surtout recommandée pour les grands patrimoines complexes qui comprennent par exemple de l’immobilier inscrit dans une société patrimoniale, un portefeuille d’investissement dans une société de management et des investissements dans des sociétés non cotées. Du point de vue de la planification successorale et du suivi par la génération suivante, on peut choisir de tout placer dans un holding à partir duquel le patrimoine professionnel pourra être géré. Lambrecht: “Ce n’est pas nécessairement la solution la moins chère. Mais elle évite de devoir décider tous les trois ou quatre ans d’une nouvelle stratégie patrimoniale parce que les règles fiscales de l’impôt des personnes physiques ont été modifiées.”

Le gouvernement De Croo introduit une nouvelle taxe sur les titres à partir de 1 million d’euros. “Les citoyens réagissent souvent de manière émotionnelle. Et c’est logique, car il s’agit bel et bien d’une taxe sur le patrimoine. C’est toujours délicat”, explique Maarten Rooijakkers, Administrateur Délégué de CapitalatWork Foyer Group. “Mais il faut aussi relativiser. La taxe n’est que de 0,15% sur base annuelle. Pour la mettre en perspective, la plupart des portefeuilles d’investissement fluctuent davantage sur base quotidienne.” D’après le gestionnaire de patrimoine, ce n’est donc pas une bonne idée de liquider ses actifs ou de les répartir sur plusieurs institutions financières pour échapper à la taxe. “Certains investisseurs oublient que ceux qui vendent des parts d’un fonds d’investissement doivent souvent payer la taxe boursière de 1,32%. C’est cher payé pour échapper à une taxe de 0,15%. Et les investisseurs qui envisagent de répartir leurs avoirs sur plusieurs  institutions financières doivent aussi être conscients que cela a un prix. Ce n’est jamais une bonne idée de prendre des décisions uniquement sur base de considérations fiscales”, conclut Rooijakkers.

 

Article publié dans Wealth Magazine

 

 

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