L’opportunité d’investir dans les obligations

05.09.2024

La hausse des taux directeurs par les banques centrales a eu un impact significatif sur les portefeuilles d’investissement, en particulier sur la composante la plus défensive : les obligations. Cependant, après la tempête vient le beau temps ! De 2019 à 2022, les marchés obligataires ont atteint des niveaux records d’inintérêt, avec des rendements inférieurs à 0 % pour les obligations en euro les moins risquées. Mais aujourd’hui, la donne a changé : le rendement des obligations gouvernementales allemandes à 10 ans est de 2,5 %, soit son plus haut niveau depuis plus de 10 ans. Cette tendance s’applique également au marché obligataire dans son ensemble, y compris aux obligations d’entreprises, qui offrent désormais des perspectives très intéressantes.

Les avantages de l’investissement en obligations

Revenus stables et prévisibles : le remboursement du principal est fixé à l’avance, ce qui verrouille un rendement sur une longue durée. Cela signifie qu’il est possible aujourd’hui, en rentrant dans le marché obligataire, de s’assurer un rendement connu au préalable, pour une période au choix, et plus longue que ce que permettent les dépôts bancaires et autres comptes à terme.

Diversification et personnalisation : les marchés obligataires offrent une grande variété de possibilités. Vous pouvez choisir entre des obligations d’État, d’entreprises, voire liées à l’inflation, et ainsi diversifier votre portefeuille en fonction de vos besoins et du contexte économique. Vous pouvez également sélectionner différentes devises, émetteurs, secteurs et régions.

Gestion du risque : En adaptant la composition de votre portefeuille, vous pouvez optimiser le niveau de risque et le rendement potentiel. Par exemple, les obligations d’entreprises permettent actuellement d’investir dans des bilans de bonne qualité, alors que les finances des pays se dégradent progressivement. Les obligations liées à l’inflation permettent quant à elle aux investisseurs de se protéger contre une inflation qui a bien du mal à redescendre.

Diversification et répartition des risques

La multitude d’opportunités offertes par les obligations permet de construire un portefeuille très diversifié. En répartissant les risques sur de nombreux émetteurs différents, vous limitez la probabilité de rencontrer des problèmes liés à la situation financière d’une seule entreprise dans laquelle votre portefeuille serait investi. Cette diversification constitue une différence majeure par rapport aux dépôts bancaires, où le risque est concentré sur une seule et unique banque. En déposant de l’argent dans une banque, vous lui octroyez en effet un prêt, qui sera plus ou moins rémunéré.

Sensibilité aux taux d’intérêt

Les obligations sont sensibles aux variations des taux d’intérêt. Lorsque les taux baissent, le prix des obligations en circulation augmente, et inversement. C’est ce phénomène qui explique les performances décevantes que nous avons connues récemment. Cependant, il explique également pourquoi il est aujourd’hui possible d’investir dans des obligations à des prix très intéressants, parfois en dessous de la valeur de remboursement.

En 2022, la baisse des obligations était d’autant plus forte que le rendement initial sur ces actifs était très faible. Pour schématiser, si le prix des obligations avait baissé de 10 % à cette époque, alors que les coupons étaient de 0 %, le résultat net aurait été une perte de 10 %. Aujourd’hui, avec des coupons plus élevés (disons 3 % en moyenne), si le cours des obligations venait à baisser à nouveau (ce qui semble peu probable, du moins dans une grande ampleur), ce coupon positif viendrait compenser, au moins partiellement, la baisse de prix.

Comparaison avec les actions

Finalement, il est important de souligner que l’évolution récente des marchés d’actions a entraîné des cours de bourse assez élevés pour certaines entreprises. En conséquence, les perspectives de rendement sur ces actions sont devenues moins intéressantes. Prenons l’exemple de Microsoft : si nous inversons le ratio cours/bénéfice, nous obtenons un rendement estimé pour les actionnaires de 2,7 % (le bénéfice par action attendu pour 2024 est de 11,8$ et le cours de bourse actuel est de 430$). En revanche, du côté des obligations émises par Microsoft, qui bénéficie d’un rating AAA, les rendements tournent autour de 5 %, en fonction de la date d’échéance.

Obligations versus comptes à terme

Les comptes à terme sont devenus une alternative populaire aux obligations. En déposant de l’argent sur un compte à terme, vous octroyez en réalité un prêt à une banque pour une durée déterminée, en échange du paiement d’un intérêt. Cette démarche est similaire à investir dans une obligation qui aurait une échéance à très court terme. Cependant, il existe des différences majeures entre ces deux options.

Diversification et risque

La première de ces différences est que la diversification, principe de prudence de base dans le monde des investissements, n’est absolument pas la même. Là où un portefeuille obligataire peut profiter d’une très grande diversification (et donc d’un moindre niveau de risque), le ou les comptes à terme seront généralement concentrés auprès d’une ou deux banques. Ce qui revient à concentrer son patrimoine auprès d’un nombre limité d’émetteurs qui se trouvent tous dans le même secteur d’activité. De plus, le seuil de garantie (généralement 100 000 €) peut être rapidement dépassé. On pourrait légitimement se demander s’il ne vaudrait pas mieux investir directement dans l’institution qui offre la garantie sur le dépôt plutôt qu’auprès de la banque. A titre d’exemple, une obligation émise par l’État Luxembourgeois à 1 an rapporte environ 3,5%.

Liquidité et flexibilité

Une fois l’argent engagé sur un dépôt à terme, vous devez attendre la date d’échéance pour récupérer le capital. Cette perte de liquidité peut être contraignante, même pour un placement de courte durée.

La liste des différentes possibilités est également limitée ; entre la sélection de la banque, de la devise et de la durée, il y a peu d’alternative. Les obligations de leur côté permettent d’avoir une bien plus grande liberté de choix : secteur, entreprise, région, échéance, … et donc de créer un portefeuille qui répond à un besoin ou une situation donnée.

Réinvestissement et rendement

Avec la baisse probable des taux directeurs, le réinvestissement futur des dépôts à terme se fera à des rendements plus faibles. Les obligations, avec des durées plus longues, permettent de verrouiller les rendements élevés actuels sur une période plus étendue.

En conclusion, les placements obligataires semblent être une alternative sérieuse aux traditionnels comptes à terme. Bien que ces derniers restent adaptés aux placements très courts (inférieurs à 6 mois), la structure actuelle de la courbe des taux et la baisse annoncée des taux directeurs rendent les obligations plus attrayantes. Souvenons-nous de la fin de 2023, lorsque les marchés obligataires ont progressé de 5 à 10 % en seulement 2 mois suite à un changement d’anticipation quant à l’évolution des politiques monétaires.

Pourquoi faire appel à un professionnel pour investir en obligations?

Investir en obligations peut être complexe, et c’est là que l’expertise d’un professionnel devient précieuse. Voici pourquoi :

Connaissances spécialisées

Composer un portefeuille obligataire diversifié nécessite des connaissances spécifiques : allocation entre obligations d’État et obligations d’entreprises, choix des émetteurs, analyse des bilans, décisions concernant la duration, etc.  La gestion d’un portefeuille obligataire est un travail à plein temps qui nécessite une équipe compétente.

Diversité des offres obligataires

Les obligations disponibles sur le marché sont variées, ce qui permet de créer un portefeuille adapté à des besoins spécifiques et à l’environnement économique.

Une plus grande allocation en obligations d’entreprises peut générer du rendement supplémentaire, à condition de choisir judicieusement les entreprises. Le choix des échéances permettra quant à lui d’une part d’échelonner les revenus d’une certaine manière, mais aussi de rendre le portefeuille plus ou moins sensible aux variations de taux d’intérêts, etc.

Accès aux obligations

L’accès à certaines obligations peut se révéler compliqué pour les investisseurs privés. La plupart des plateformes de trading sont principalement orientées vers les actions et les fonds. La liste des obligations qui y sont disponibles à l’achat est souvent très limitée, ce qui ne permet pas de constituer un portefeuille obligataire diversifié.

Par ailleurs, de nombreuses obligations d’entreprises, notamment en euro, requièrent un investissement initial de minimum 100.000€, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses et implique donc un capital de départ important pour constituer un portefeuille. Si l’on ne souhaite par exemple pas dépasser une limite de 2,5% par position, il serait indiqué d’opter pour un minimum de 40 positions. A 100.000€ par ligne, il faudrait donc un capital de départ minimum de 4.000.000€. Le choix des fonds obligataires est la solution parfaite à ce problème !

Gestion active et réactivité

Un portefeuille obligataire, tout comme un portefeuille d’actions, est vivant. Les vérités d’un jour ne sont plus forcément celles de demain. Les finances d’un pays peuvent se dégrader, le business d’une entreprise peut évoluer négativement, le contexte économique peut varier, et je ne parle même pas des attentes des marchés quant à l’évolution des politiques monétaires. Il est donc indispensable d’avoir une approche active dans la gestion d’un portefeuille obligataire, ce qui est à nouveau assez difficile à mettre en œuvre pour les investisseurs privés. Les frais de transactions à eux seuls peuvent être un frein majeur à la gestion privée, alors que la gestion sicavisée, qui permet la mutualisation des frais, permet d’en réduire fortement la friction.

Pour résumer, investir dans les obligations offre aujourd’hui des opportunités intéressantes et diversifiées, mais cela demande une expertise et une gestion active que seuls les professionnels peuvent garantir.

Comment s’y prendre pour investir en obligations?

En tant que professionnel ayant une grande expertise dans la gestion obligataire, CapitalatWork offre l’accès aux marchés obligataires à ses clients de différentes manières. Bien que notre philosophie de gestion et notre positionnement soient uniques, nous offrons différentes solutions afin de répondre au mieux aux besoins de nos clients.

Pour les placements à plus courts termes (entre 6 et 18 mois), notre fonds Short Duration at Work permet d’investir dans un portefeuille obligataire avec une faible duration, ce qui permet de bénéficier d’un rendement potentiel très intéressant, tout en limitant les risques de variation liés à l’évolution des taux d’intérêt. Ce portefeuille est principalement investi en obligations d’entreprises (65%) et en obligations d’État (30%). La devise principale du portefeuille est l’euro (90%), ce qui limite aussi fortement le risque lié à la fluctuation des devises.

Notre allocation obligataire globale est reflétée dans le portefeuille « Bonds at Work » (ou ESG Bonds at Work pour l’équivalent « ESG »). Il a une duration plus longue et un rendement potentiel plus élevé. Ce portefeuille est lui aussi composé d’obligations d’État et d’entreprises, mais a une exposition plus vaste que le portefeuille à court terme. Nous pouvons ici nous permettre d’investir, par exemple,  dans un plus grand nombre de devises différentes, puisque l’horizon de temps plus long permet de supporter un peu plus de volatilité.

Nous pouvons également composer des portefeuilles obligataires « sur-mesure » et en lignes directes, afin de répondre aux besoins spécifiques de nos clients, notamment en termes de revenus, de devises, d’exposition géographiques ou encore de ratings.

Les possibilités sont infinies, et les perspectives de rendement très intéressantes, tant de manière absolue que relative.

 

Conseils de lecture

Voir toutes les nouvelles
groepfoto_expert_blijf op de hoogte

Tenez-vous informé

Inscrivez-vous à notre newsletter et tenez-vous informé de nos actualités financières et fiscales.

Close

s'inscrire

Entrez votre adresse e-mail pour rester à jour.
  • Vous recevrez nos actualités 1 fois par trimestre. 
    Bien entendu, nous traitons vos données à caractère personnel avec la plus grande prudence. Vous pouvez consulter notre Charte Vie Privée pour savoir à quelles fins nous les utilisons.